Ben voili, y en a 2 ou 3, guère plus
, qui on réclamé une suite à la bataille d'Alamis, c'est fait...
Attention, c'est long, sortez vos lunettes de vue, le pire est qu'il vaut mieux relire le premier opus pour se mettre ou remettre dans le bain ^^
A l’aube d’une nouvelle guerre.
Blistar et ses compagnons était à présent affecté à ce poste de surveillance depuis une semaine, le temps lui paraissait long, d’autant que les préparatifs de la fête qui s’annonçait sur Andalousite depuis un mois avaient rempli son cœur de joie, il lui tardait de regagner la capitale.
Son maître et empereur, Drhye, devait bientôt prendre femme, l’univers tout entier se préparait pour la noce, une fête sans égal depuis la victoire de Drhye sur ses frères félons en orbite d’Alamis.
Blistar alors bien trop jeune, n’avait combattu à cette occasion, il n’avait intégré les spaces marines de Drhye que dix mois après cette superbe bataille dont l’écho résonnait encore dans tout l’univers.
Alors que tout semblait perdu, alors que le mal était sur le point de l’emporter, son maître avait su renverser le cours de l’histoire et intervenir là où personne n’aurait pu penser que cela était possible.
Les scènes de liesse sur la planète d’Alamis étaient encore présentes dans son esprit, il revoyait Drhye sortir de son destructeur pour s’agenouiller devant le vieux Razaheil, lequel après l’avoir relevé, s’inclinait lui-même devant le futur empereur, le reconnaissant ainsi comme tel et mettant un terme à la bataille des séparatistes qui avait ensanglanté l’empire durant six longues années.
Drhye, pour parachever son succès, avait alors conduit le convoi envoyé sur Ozimandias et avait débarqué en tête de ses troupes pour recueillir les civils réfugiés depuis Alamis.
Ne sachant qui il était, et pensant la cause de son peuple perdue, la belle Drelfia, fille de Razahiel, avait alors surgit devant Drhye, abattant six spaces marines de la garde rapprochée du jeune empereur, ce n’est qu’au moment où elle tournait son bolster vers Drhye que leur regard se croisèrent.
Le coup était déjà parti, il atteignit Drhye au bras gauche, mais leurs cœurs venaient de se trouver dans ce sanglant combat.
Le mois de convalescence de Drhye sur Alamis fut sans nul doute le plus heureux de sa vie, Drelfia pensait sa blessure personnellement et lui prodiguait les meilleurs soins, les droides médecins furent rapidement écartés de la chambre de l’empereur où seul Drelfia ne fut autorisée à pénétrer.
Ils passaient à présent le plus clair de leur temps à deviser dans la chambre de Drhye, lequel semblait retarder sa convalescence afin de jouir de la compagnie de Drelfia, elle-même prenait le plus grand soin de son jeune et bel empereur.
Un soir du mois de Galatsé, alors que Drelfia prenait congé de Drhye, leurs visages se rapprochèrent enfin, leurs lèvres s’effleurèrent, ils s’étreignirent longuement avant que Drhye n’attire la belle dans sa couche.
Leur étreinte fut maladroite, ni l’un ni l’autre n’étant expérimenté dans les choses amoureuses, Drhye se répandit rapidement et honteusement dans le corps de la belle Drelfia en s’excusant, depuis, ils devirent inséparables.
Blistar, jeune lieutenant du corps des spaces marines de Drhye ignorait bien entendu tout des prémices de la future union de son maître avec la fille de Razahiel, il avait pu croiser une fois Drelfia sur Andalousite, son coeur sembla alors s’arrêter pour ensuite battre à la chamade pendant de longues heures.
Alors qu’il se rendait au palais impérial, il avait croisé une superbe créature, elle mesurait environ un mètre soixante dix, ses yeux verts émeraude l’avaient subjugué avant qu’il ne baisse son regard vers un corps galbé et en tout point parfait, une poitrine qui l’aurait fait hurler s’il n’avait du faire preuve de retenue dans le palais impérial.
Alors qu’il se retournait au passage de Drelfia, admirant les formes sculpturales de cette superbe jeune femme, son capitaine lui avait envoyé une magistrale claque dans le dos avec un large sourire.
« Elle est déjà prise petit, et ton maître n’aimerait pas voir le désir briller dans tes yeux, encore que je puisse te comprendre … »
Blistar était assis près du feu, perdu dans ses pensées, quatre de ses hommes raillaient le jeune Diamonis, nouvelle recrue qui semblait être destiné à toute chose hormis le maniement des armes.
Blistar pensait à ce moment qu’il aurait aimé être au palais le jour de la cérémonie, peut être même être affecté à la garde rapproché de Drelfia, non pas qu’il nourrice de secrets espoirs d’un idylle impossible, mais uniquement pour prolonger son plaisir d’être auprès de la plus belle femme de l’empire.
Ses pensées étaient à présent ailleurs, il se disait toutefois en son fort intérieur que sa mission, bien que mineure, n’était accomplie comme elle l’aurait du.
Il se leva afin de demander à ses hommes de faire moins de bruit et de lui communiquer les derniers rapports de surveillance, un sifflement, puis deux firent alors bondirent son cœur.
La tête de Diamonis sembla littéralement exploser sous le tir d’un laser, il se jeta au sol en empoignant au passage son bloster rugissant des ordres à l’attention de ses hommes.
Se roulant au sol, il vit que deux autres de ses soldats furent abattus alors qu’ils regardaient hébétés le corps sans vie de Diamonis tomber dans le feu.
Blistar hurla alors qu’un tir bleuté venait de le toucher au bras droit, il décocha une salve de bloster dans un bosquet d’où lui semblait provenir le tir qui l’avait touché.
Il courut ensuite vers son transporteur terrestre, ses deux derniers hommes encore valides venaient de tomber, il devait à présent donner l’alerte.
Blisar se jeta dans le véhicule, la porte qui venait de se fermer derrière lui claquant sous les impacts des tirs de laser.
Le moteur rugit immédiatement, la masse de plusieurs tonnes s’élança à travers les bois, couchant les arbres en travers de sa route.
Il déboucha dans une clairière, essuyant alors un tir nourri provenant d’un vaisseau inconnu posé au milieu de celle-ci, une étrange créature difforme fut happé dans la turbine de son transporteur pour être recrachée dans une bouillie verdâtre derrière son engin.
Le cerveau de Blistar, malgré la douleur, tentait d’analyser la situation.
L’attaque avait été soudaine, il ignorait tout de ce nouvel ennemi qui avait osé débarquer sur Andalousite.
Etait ce un débarquement offensif, une mission d’espionnage, la capitale était elle déjà sous le feu ennemi, Blistar palissait tant d’effroi qu’en raison des lancements douloureux lui rappelant qu’il avait été visiblement gravement touché lors de l’escarmouche.
Le vaisseau qu’il avait entre aperçu n’était catalogué dans aucun des registres qu’il avait pu consulter lors de ses années passées à l’académie militaire, de cela, il en était certain.
La créature broyée dans la turbine de son transporteur lui semblait quant à elle familière, notamment en raison de ses longues et caractéristiques tentacules pendant mollement de chaque côté de son corps visqueux.
Cela le renvoyait cependant plus à des contes pour enfant comme ceux que lui racontait sa mère lorsqu’il n’était pas sage et cela ne se pouvait.
Pourtant, la description concordait, cette chose ne pouvait être autre chose qu’un Kilmagrog, peuplade qui avait dominé l’univers il y avait deux cent ans de cela et avait été supplanté et exterminé par la race humaine.
Blisar sentait à présent ses forces l’abandonner, il se résigna à baisser son regard vers son bras douloureux, il ne vit qu’il bouillie mêlée de sang et de fragment d’os.
Le logiciel de secours installé à bord du transporteur ne fit alors que lui confirmer sa propre analyse, une voix mécanique lui annonça froidement que son intégrité physique était endommagée à 70%.
« Bref, je vais crever » se dit il.
Blistar vit également qu’il était pris en chasse, les agresseurs tentaient de l’achever et de l’empêcher de donner l’alerte. Il lança son logiciel de communication, mais ne fut pas surpris de voir que celles-ci étaient brouillées, les Kilmagrogs faisaient visiblement bien les choses.
Il analysait à présent froidement la situation, à vitesse pure, son transporteur et le vaisseau le poursuivant semblaient se valoir, il devait donc user de sa connaissance du terrain pour tenter de distancer ses poursuivants.
Il ne pouvait dès lors enclencher le pilotage automatique et ne pouvait compter que sur lui-même.
De sa main valide, il saisit un Stimpacks et se fit immédiatement une injection d’endryomorphine qui calma la douleur puis se mit à zigzaguer entre les troncs centenaires de la forêt d’Argiusta.
Ses poursuivants à bord d’un vaisseau de taille moyenne ne pouvaient visiblement suivre le rythme qu’il leur imposait, ils ne tentaient par ailleurs pas de détruire son transporteur tant qu’ils n’étaient pas à portée raisonnable, sûrement pour ne pas attirer l’attention.
Il fallait qu’il atteigne le canyon de Brainac, et son poste de garde, coûte que coûte.
Blistar transféra les données enregistrées lors de cet assaut depuis son casque de combat vers le logiciel central du transporteur, au moins, s’il n’arrivait pas en vie, il ne serait pas mort pour rien.
Un érable explosa alors à dix mètres de son transporteur, les Kilmagrogs semblaient se réveiller…
Plutôt que d’obliquer sur la droite et éviter le tronc qui se couchait en travers de sa route, il plongea dans un dernier effort pour passer sous l’arbre centenaire, lançant un missile vers le sol lequel explosa dans un nuage de fumée.
Il redressa ensuite dans un grincement métallique qui lui indiqua qu’il avait probablement touché le tronc avec l’arrière de son engin, mais il était passé et débouchait sur le canyon de Brainac.
Les Kilmagrogs eurent moins de chance, masqués par le nuage de poussière, ils ne virent le tronc de l’arbre que trop tard, le pilote eu beau jurer, il ne pu éviter le choc et bien que l’érable se volatilisa sous l’impact, le vaisseau Kilmag fut déporté sous la violence du choc vers la gauche, il entra en collision avec un second arbre, puis un troisième, partant dans une vrille infernale qui s’acheva contre un gigantesque rocher dans une explosion dont l’onde de choc rasa toute végétation et vie animale dans un rayon de deux cent mètres.
Blistar soupira avant de plonger dans le canyon en direction du poste de surveillance.
A six cent mètres de son objectif, il distingua alors une intense fumée, son point de destination avait été rayé de la carte.
Son radar ne distinguait cependant aucun vaisseau aux alentours, il savait qu’il ne pourrait lutter plus longtemps.
Il se résigna alors à enclencher le pilotage automatique pour un vol vers Andalousite, ses dernières pensées furent pour la belle Drelfia alors qu’il s’éteignit.
De grands éclats de rire se faisaient entendre depuis les appartements de Drhye, il était tard, mais les retrouvailles entre l’empereur et son frère d’arme, Denjoïk ne pouvaient se limiter à une simple rencontre protocolaire.
Les deux amis s’étaient rapidement retirés, une bouteille de Bistaë dans chaque main. Denjoïk avait fait fortune dans la contrebande de ce précieux et recherché élixir avant de rencontrer Drhye.
Ce jour là, les vaisseaux de l’empire tentaient de nouveau d’arraisonner la flotte du contrebandier, sans grande chance de succès.
Drhye était personnellement en chasse de Denjoïk, il avait, sentant sa proie lui échapper, plongé dans un chasseur lourd pour ne pas perdre sa trace.
L’engin, mal approvisionné, tomba en panne de carburant, perdu dans l’espace intersidéral.
Au risque de se faire capturer, le contrebandier fit alors demi tour pour sauver le pilote, il prit grand soin de se dernier, lequel fini par lui avouer son identité autour d’une bouteille de Bistaë.
Les deux hommes, d’ages sensiblement égal, s’apprécièrent instantanément, ils devirent inséparables.
La connaissance parfaite de l’univers de Denjoïk, ainsi que ses contacts liés sur toutes les colonies de l’empire furent mise au service du jeune empereur pour ramener la stabilité jusqu’au confins de l’univers.
Lorsque la paix fut retrouvé, et sur l’insistance de son ami, Denjoïk abandonna son passé de contrebandier pour diriger l’empire de Shogrun, laissé jusque là à l’abandon.
Les deux amis jouaient depuis près d’une heure aux échecs, le contrebandier semblait sur le point de l’emporter.
Drhye, saoul et épuisé pestait, tout comme son ami, il détestait perdre.
« Sale vendeur de Bistaë, je suis ton empereur, je t’ordonne de sacrifier ta reine… »
« Plutôt crever » lui répondit Denjoïk, « où alors je te l’échange contre ta future tienne… »
Les deux hommes explosèrent de rire, Drhye se leva pour faire mine de se jeter sur son ami, tituba et s’écroula sur les coussins répandus au sol, ivre mort.
Denjoïk rangea alors le vieil échiquier puis porta son frère d’armes jusqu’à son lit pour le coucher et se retira.